lundi 11 mai 2020

Europe Odyssée

Les voix qui s’expriment et qui s’assemblent ici sont celles de tous ceux qui ont dû fuir leur pays pour échapper à la misère et à la guerre. Le phénomène, s’il n’est pas nouveau, prend, depuis plusieurs années, une ampleur considérable. Ils viennent d’Érythrée, du Soudan, de Syrie, d’Afghanistan, d’Iran, d’Irak, d’Éthiopie ou d’ailleurs. Ils n’ont pas eu d’autre choix que de partir. Pour survivre. Pour trouver refuge là où il leur semble que ce mot signifie encore quelque chose. Et c’est vers l’Europe qu’ils font route. En traversant terres et mers semées d’embûches. Beaucoup y perdent la vie. Ceux qui parviennent à destination ne trouvent pas l’accueil qu’ils espéraient. Ce sont les camps, la jungle, les baraquements, les policiers, les barbelés, les fouilles, la faim qui les attendent.

« le seul traitement qui nous est réservé est un traitement policier
nous vivons dans des camps
nous ne pouvons pas vivre dans vos maisons
nous vivons dans ce que vous appelez une jungle
vous ne nous donnez pas le droit de vivre ailleurs
nous ne vivons pas dans des camps
nous y passons nous marchons
parfois nous y dormons
puis nous marchons le long des autoroutes » 

Le vieux continent, composés en partie d’anciens pays coloniaux, dont quelques uns vendent les armes qui détruisent les villes qu’ils ont dû quitter, les éjectent ou les parquent pour qu’ils demeurent invisibles.

« c’est la nuit, ils parlent une langue qui n’est pas la vôtre
ils dorment par terre, dans la rue
allongés les uns contre les autres pour avoir moins froid
ils fument des cigarettes en regardant les bateaux, la mer
le ciel est noir, des oiseaux passent au-dessus d’eux
ils escaladent des grillages
leurs vêtement s’accrochent aux fils barbelés »

Ce sont les mots, les paroles brèves, les phrases simples, tranchantes, chargées de bon sens, de ceux que personne ne peut (ou ne veut) entendre que répercute ici Jean-Philippe Cazier, dans un texte qui peut être lu à haute (et sans doute même à plusieurs) voix, tant il se prête à la transmission orale. Le rythme de son poème, d’abord lancinant, épouse peu à peu les flux et reflux du ressac pour devenir ce long chant syncopé qui forme chœur et qui dit (exemples à l’appui, passant du « ils » au « nous » ou au « je ») la réalité inhumaine infligée à tous les réfugiés, d’aujourd’hui ou d’hier, et le désarroi, la colère, l’incompréhension mais également l’envie (la nécessité) de se battre qui les fait tenir debout. Pour trouver, pour eux qui n’en ont plus, un bout de terre habitable.


 Jean-Philippe Cazier : Europe Odyssée, éditions Lanskine.
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samedi 2 mai 2020

Mendelsshon est sur le toit

Prague 1941. Deux ans après l’invasion de la République Tchécoslovaque par l’Allemagne nazie, Reinhard Heydrich, chef des services de sûreté du Reich, est nommé gouverneur du Protectorat de Bohème-Moravie. Il décrète immédiatement la loi martiale. Il entend faire régner l’ordre et la terreur. Pour lui, l’un ne va pas sans l’autre. Goering lui a, par ailleurs, demandé, deux mois plus tôt, de présenter un projet pour la mise en œuvre de la « solution finale ». Le livre débute au moment où Heydrich, grand mélomane, sort d’un concert et découvre, parmi les statues qui sont alignées sur le toit de la Maison de l’art allemand, celle du compositeur juif Mendelssohn.

« Soudain ses traits se tordirent dans une expression de haine et de rage féroce. Comment était-ce possible ? Qu’est-ce que c’était que cette saloperie ? Comment avait-il pu prononcer un discours dans un bâtiment dont le toit s’ornait d’une statue immonde ? Quelle honte ! Quelle humiliation ! »

Ordre est donné d’enlever sur le champ cette statue. Le problème, c’est qu’aucune d’entre elles ne porte de plaque permettant de savoir qui est qui. Il semble que le nouveau protecteur qui, en proie à une colère froide, a déjà rejoint ses appartements, soit le seul à connaître le visage de Mendelssohn. S’ensuit une série de tâtonnements pour le moins burlesques. Dans l’expectative, les deux employés qui s’occupent du déboulonnement choisissent le visage qui possède le nez le plus long. Or, il s’agit de celui de Wagner. Leur supérieur consulte alors « un juif savant » mais celui-ci s’avère incapable de le renseigner. Ce qui lui vaut en retour d’être passé à tabac.

C’est à partir de cet incident cocasse (et avéré) que Jiří Weil (1900-1960) a bâti son roman. Il lui a fallu dix ans pour parvenir à ses fins. Il ne souhaitait pas livrer un témoignage de plus mais créer une œuvre littéraire à part entière. Il suit la chronologie des événements en faisant se succéder des épisodes où l’absurde côtoie la cruauté et où rares sont ceux qui échappent à la férocité des nouveaux maîtres du pays. Les moments, saisis sur le vif, sont des instantanés de la vie à Prague sous occupation allemande. Heydrich a un but précis : la déportation en masse des familles juives vers la ville-forteresse de Terezin. Tous ses subordonnés le craignent et dans la hiérarchie nazie un chef en a toujours un autre (qui le déteste et l’humilie) au-dessus de lui. Cela Jiří Weil le rend palpable en maniant un humour mordant très efficace. Il ne peut oublier la présence de la mort. Qui rôde en permanence. Et qui, au final, happera beaucoup de ceux, personnages réels ou fictifs, qu’il met ici en scène.

« La mort guettait dans des centaines de dossiers, dans des fiches, des inventaires, des photos d’immeubles, de pavillons et d’usines. La mort avait élu domicile dans les paraphes et les signatures, les sigles et les abréviations, les tampons et les graphiques, une mort ordonnée et bien tenue, dactylographiée sans faute sur du papier ministre et des fiches de couleur. »

Elle va bientôt se déchaîner. D’abord avec l’assassinat d’Heydrich, perpétré fin mai 1942 par un commando de résistants tchèques venus de Londres, puis par les représailles qui vont suivre : des milliers d’otages sont arrêtés et beaucoup d’entre eux condamnés à mort. Les chapitres que Weil consacre à ces faits sont d’une intensité extrême. Faisant partie des rescapés, il a, après guerre, travaillé au Musée juif de Prague où il a organisé, entre autres, une exposition de dessins d’enfants de Terezin. Son roman est précédé d’un texte paru en 1958, à 700 exemplaires, et qui n’avait jamais encore été traduit. Son titre : Complainte pour 77 297 victimes. Les noms de celles-ci figurent sur les murs intérieurs de la synagogue Pinkas de Prague. L’écrivain leur rend hommage à travers une série de vignettes conçues à partir des documents qu’il a pu consulter sur place.

Mendelssohn est sur le toit, qui n’était plus disponible, est un livre essentiel. Weil saisit de l’intérieur la réalité du génocide en adoptant ce ton détaché qui l’aide à décrire le quotidien surexcité des représentants de la horde nazie et celui des habitants (notamment ceux du ghetto) qui résistent comme ils peuvent, certains de façon remarquable en créant des réseaux et en cachant des enfants juifs.
Jiří Weil est également l’auteur de Vivre avec une étoile (préface de Philip Roth, éditions Denoël, 1992). Poursuivi en tant que communiste et surtout en tant que juif, il a survécu pendant la guerre en parvenant à entrer dans la clandestinité grâce à l’aide d’amis résistants.

 Jiří Weil : Mendelssohn est sur le toit, précédé de Complainte pour 77 297 victimes, traduit du tchèque et présenté par Erika Abrams, Le Nouvel Attila.
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mardi 21 avril 2020

Ustrinkata / Derrière la gare

Fin de partie à l’Helvezia. Le bistrot va fermer et emporter avec lui son âme. Les habitués veulent l’entendre vibrer une fois encore. Ce dernier soir a pour eux des allures de décrochage de crémaillère. Ils se rassemblent, se tiennent chaud, fidèles au poste tandis que dehors, en cette fin janvier, c’est le déluge, une pluie continue qui pourrait même leur être fatale si elle venait à déstabiliser le roc Ochli qui est suspendu en haut de la montagne.

« Le roc Ochli se réveille de son hibernation, la nuit on l’entend s’étirer. Ça suffit pas qu’on passe déjà trois mois à l’ombre à cause de ce foutu caillou, il faut encore qu’il nous démolisse, il veut nous enterrer vivants. »

La Tante, la patronne du lieu, passe du comptoir à la salle. Elle fume Mary Long sur Mary Long et sert ici un piccolo, là de la bière, là-bas un café-goutte, ou un schnaps avec une goutte d’eau bénite dedans, ou une chope blonde qui pétille de mousse fraîche et onctueuse. Ils sont là pour la nuit. L’Otto, la Silvia et le Luis ont déjà le palais bien huilé. Seul l’Alexis, le coiffeur, « le friseur », rechigne à boire.

« j’aimerais bien savoir qui est allé te fourrer une pareille idée dans la caboche, dit l’Otto, c’est pas parce que tu as dormi de traviole que tu dois droit te mettre à creuser ta tombe, pense voir un peu aux autres »

Sont également présents le Gion Baretta, qui doit se visser un cornet à l’oreille pour saisir ce qui se dit, le Romedi, qui conduit le car postal et qui passe assécher quelques pintes en coup de vent, la grand-mère qui perd la tête mais qui la retrouve en lapant une coupelle de gnôle. Tous (à part l’Alexis) éclusent à vitesse grand V, quasiment cul-sec. Ils fument tout aussi rapidement et parlent en sautant du coq à l’âne. Ils ont en réserve un tas d’histoires qu’ils racontent à plusieurs voix. Ce sont les chroniques de ce village rural, situé dans la vallée, au bord du Rhin, dans le canton suisse des Grisons, qui alimentent leurs propos. Ils sollicitent leur mémoire. Évoquent les absents. Remettent sur pied de vieux morts. Égrènent des anecdotes. Et trinquent à la paix des âmes tout en continuant à se lancer des vannes et à s’interpeller. De temps à autre, un retardataire entre. Il s’ébroue, s’installe, commande, boit et parle. La vie, la mort, la peur de la solitude, la mémoire collective et les caprices de la météo sont au centre de leurs préoccupations.

« La Silvia se lève et va derrière le comptoir se préparer un café-goutte, Alexis, elle dit, c’est quoi donc ce cœur noir aujourd’hui, tu peux pas nous faire ça, des années qu’on picole de concert et qu’on se fait la belle vie, nous tous qu’on est là avec nos drôles de belles frisures que tu nous a faites avec la plus grande peine aussi bien que tu pouvais, et le dernier soir tu nous laisses tout seuls avec toute cette bière, c’est vraiment pas très gentil, aide-nous voir un peu à tout boire. »

La pièce qui se joue ce soir-là sur la scène de l’Helvezia est en représentation unique. C’est un huis-clos avec des portes qui claquent, des poignées qui restent dans les mains, des courants d’air qui traversent la salle, une impassible tête de cerf qui veille au mur. Les acteurs, au sommet de leur art, sont les rois et les reines de l’improvisation. Leurs voix s’assemblent, se répondent et font chœur, guidées par le texte subtil d’Arno Camenisch. C’est lui qui tient la barre. Qui collecte et qui manie avec gourmandise cette langue expressive et minutieuse, à la fois écrite et teintée d’oralité, avec emprunts au parler local.

Ustrinkata est un joyau poli à même le zinc. Un livre doté d’une énergie communicative. Derrière la gare, qui paraît simultanément, l’est tout autant. On y retrouve tout ce petit monde, les mêmes personnages et quelques autres, surpris dans leur vie quotidienne par le regard malicieux d’un enfant qui n’a pas sa langue dans sa poche.

"Dans sa chambre, sur la table de nuit, la Nona a des images de saints et de crucifix, des bougies et des flacons en plastoc avec des bouchons bleus. Dedans, elle a sa liqueur si jamais elle a soif pendant la nuit. Comme ça elle a pas besoin de se lever et d'aller dans le placard du salon. A côté de son lit, par terre devant la table de nuit, elle a un pot à spaghetti sans couvercle, c'est là dedans qu'elle crache."

 Arno Camenisch : Ustrinkata et Derrière la gare, traduits de l’allemand (suisse) par Camille Luscher, Quidam éditeur.

samedi 11 avril 2020

Vies patinées

La patine du temps est parfois redoutable. Elle ne s’attaque pas seulement aux objets. Elle se glisse, au fil des années, dans les vies, dans les corps, en s’évertuant à les modifier. Ce faisant, c’est à l’intériorité des êtres qu’elle goûte. Si celui (ou celle) qui se trouve en ligne de mire a déjà un peu de bouteille, et beaucoup moins d’énergie qu’auparavant, elle n’hésite pas. Elle peaufine son plan. Va instiller des variations d ’humeur, des moments de doute, des stratégies de repli, des à-quoi-bon de mauvais augures et d’imparables chavirements. Tout cela, Jean-Claude Martin, qui possède le profil recherché par l’implacable modificatrice, le sait bien. Il s’en méfie, ne se laisse pas abattre, regarde plutôt ce qui se passe près de lui, histoire de minimiser ce qui n’est peut-être que désagréments passagers.

« Il s’en fiche, de perdre. L’an dernier, il était à l’hôpital avec un cancer. Alors, les arbres, le ciel au-dessus de sa tête : bonus... Résultat : il joue mieux que moi. Je m’abandonne à mon tour au ciel, aux arbres. Et au départ suivant, j’expédie ma balle... dans les fourrés. »

Sa chance, si l’on peut dire, c’est de n’avoir jamais ( ses livres précédents l’attestent) nourri d’illusions et de ne pas connaître, sur ce point au moins, la déception. Reste le désabusement. Très prégnant dans ces Vies patinées, suite de brefs tableaux en prose à travers lesquels il essaie de vivre, de rêver et de méditer au présent. Il prend ce qui l’aide à s’évader, à se décentrer, au gré d’une scène furtive, d’un paysage changeant, d’une sensation étrange mais agréable, ou d’un brusque retour de bâton.

« Le malheur rend méchant. Comme un chien auquel on a retiré son os. Le malheur des autres fait du bien... Je n’aurais jamais cru en arriver là. J’ai la tête remplie de pus. »

Les textes de Jean-Claude Martin sont ciselés et souvent elliptiques. Ils expriment, en creux, ce qu’il en est de vivre, de vieillir, de tenir malgré tout. Il ne s’épargne pas mais n’en devient pas pour autant masochiste. Il s’attache au présent. Abandonne le passé là où il est. Et n’a pas le temps de penser au lendemain.

« Je pris les chemins détournés pour arriver à la mort. Les blés battaient la campagne. L’air était en soie. J’avais le temps, pensais-je... J’entrai dans le parking de l’hôpital à 18h30. "État stationnaire", me dit l’infirmière. Les yeux mi-clos, il semblait dormir... La lumière fuyait sur l’autoroute proche. Pas plus que le chirurgien, la mort ne passerait ce soir. »

Jean-Claude Martin : Vies patinées, illustrations de Claudine Goux, préface d’Hervé Bougel, éditions Les Carnets du dessert de lune
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Jean-claude Martin vient également de publier Ne vous ABC jamais, un abécédaire plutôt alerte et malicieux, aux éditions Gros textes
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jeudi 2 avril 2020

La Martre et le Chameau

Marc Le Gros n’est pas seulement attiré par les bivalves des bords de mer – dont il a souvent fait l’éloge – et par les oiseaux de halage (auxquels il a consacré plusieurs ouvrages), il est également attentif aux petites bêtes sauvages, nocturnes et presque invisibles, que sont les mustélidés. Il les présente dans la première partie de ce nouveau livre. 

Ce qui l’intéresse tout particulièrement ce sont les liens qui relient les putois, belettes, martres, fouines, blaireaux, hermines aux êtres humains. Et parmi ces liens, figure la fabrication des pinceaux pour artistes. Les poils de ces chasseurs aux aguets sont très prisés, la martre tenant une place à part.

« La martre des artistes est la Kolinsky, du nom qu’on donnait naguère à la fourrure du vison, en Sibérie. C’est elle qui offre à l’aquarelliste – mais on dit que Rembrandt et Turner l’utilisèrent aussi – la souplesse, le velouté le plus exquis, le plus évidemment recherché. »

Marc Le Gros la traque à sa façon : à distance respectueuse, la laissant filer dans des territoires où il n’a pas accès. Elle apprécie le froid du Nord de l’Europe mais aussi le climat tempéré qui sévit dans l’Ouest du continent. Elle ne se doute évidemment pas que les peintres la vénèrent. Lui, par contre, il le sait et développe cette fascination sous forme de vignettes précises, discrètement documentées, propices à la flânerie.

« Charles Filiger, le plus troublant des amis de Gauguin, tenait enfermés ses pinceaux de martre dans un infime reliquaire, entre une image de la vierge et une petite statuette d’Isis que lui avait offerte le comte de La Rochefoucault, son mécène. »

La martre n’est pas le seul mustélidé évoqué. D’autres bêtes furtives, appartenant à cette famille, attisent la curiosité de l’écrivain qui travaille régulièrement avec les peintres. C’est à Vonnick Caroff, qui l’accompagne ici, qu’il dédie la section intitulée « Poils ».

La seconde partie du livre est consacré au chameau du désert du Thar, dans l’état du Rajasthan. Ce chameau, Marc Le Gros, qui s’est promené sur son dos, a appris à le connaître en le fréquentant longuement.

« Calé comme un pacha
Entre ses bosses
Je frôle les longues robes à volants
Des femmes du désert »

Il chemine perché. La lenteur du périple et la nonchalance de l’animal lui permettent de bien l’observer.

« Lors des promenades nocturnes sur le sable et outre la façon assez comique dont l’animal balance la queue et lève la patte pour pisser, j’ai pu observer à loisir leur fond d’oreille. Le gisement des poils dont on tisse les tapis de sol, là-bas, (...) proviennent de cette source. »

Marc Le Gros met en place tout au long de ce bel ouvrage (superbement édité et qui fourmille de détails précieux) une série de rencontres toniques, rares et étonnantes.

Marc Le Gros : La Martre et Le Chameau, peintures de Vonnick Caroff, EST, Samuel Tastet Éditeur (25 rue Sous les Saints – 45000 Orléans).

Cet titre est le neuvième publié par Marc Le Gros chez cet éditeur et le troisième dans la collection « le ciel est ouvert », où sont associés l’écrit et l’image.

En logo : peinture de Vonnick Caroff.