Trop épris de solitude

 

"Les morts

dorment dans le buffet.

 

Enfermés dans une boîte

qu'il n'ouvre que par nuit

de grand vent.


Il se réveille, tremble,

parle au chien, s'approche de la fenêtre.


Les volets claquent

jusque dans sa tête.

Creusent un rai de lumière,

une voie étroite

dans laquelle s'engouffrent

les gens de la boîte,


fantômes à vélo

qui s'étalent, se relèvent,

pleurent et retombent

entre pavés disjoints

et flaques de boue."

 

Jacques  Josse : Trop épris de solitude, éditions Le Réalgar.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire