« La démocratie quand elle atteint son niveau zéro est une farce qui peut faire usage de la force. Plus qu’à son tour.
Pour qu’une démocratie atteigne son niveau zéro le concept de vote utile est utile.
La démocratie qui tend à atteindre son niveau zéro met en place une
élite dite parfois intellectuelle qui manie, avec zèle, les euphémismes,
qui sait divertir, susciter la peur et bien sûr mentir.
Une démocratie qui tend à atteindre son degré zéro soumet avec son consentement le plus grand nombre.
Le plus grand nombre est très souvent persuadé de vivre véritablement dans une démocratie réelle.
Quand le silence d’une partie du plus grand nombre se rompt les chiens de garde aboient avec zèle.
De la même façon quand le silence d’une partie du plus grand nombre
se rompt les forces du maintien de l’ordre ne se maintiennent plus.
Dans une démocratie qui tend à atteindre son degré zéro celles et
ceux qui gouvernent sont aussi des banquiers voire des hommes et des
femmes d’affaires. »
Pas de longs discours. Pas d’envolées lyriques. Mais quelques
constatations (des « banalités », dit-il) qui sautent aux yeux. Elles
touchent au réel et incitent à la réflexion tout en gardant bien présent
à l’esprit la citation d’Abraham Lincoln placée en exergue :
« De même que je ne voudrais pas être un esclave, je ne voudrais pas être un maître. Telle est ma conception de la démocratie. »
Fabrice Caravaca : Quelques banalités au sujet de la démocratie qui tend à atteindre son degré zéro, éditions Pli.
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